Le dénombrement québécois de 2022 évaluait à plus de 29 % la proportion de femmes en situation d’itinérance à Montréal ; un nombre qui est largement sous-estimé. En effet, les femmes vivent davantage l’itinérance cachée, une situation que le dénombrement ne permet pas de comptabiliser.
Bref, la proportion de femmes en situation d’itinérance se révèle en constante augmentation depuis les dernières décennies et les femmes autochtones y sont surreprésentées. En conséquence, les femmes qui cognent à nos portes sont de plus en plus nombreuses et les refus par manque de places croissent chaque année.
Au-delà de l’importante proportion de femmes en situation d’itinérance, autant les causes que l’expérience de l’itinérance en elle-même se distinguent de celles des hommes. Pour prendre en compte ces spécificités, nous considérons que l’Analyse Diversifiées selon le Sexe dans une perspective intersectionnelle (ADS+) s’avère fondamentale. Ce processus éviterait de contribuer à renforcer les situations de vulnérabilité des personnes à la croisée des oppressions.
Le PPLIF a produit plusieurs publications et outils afin de rendre visible ce que nous constatons sur le terrain.
Bien que l’itinérance des femmes demeure un enjeu peu abordé, plusieurs rapports et recherches ont été publiés dans les dernières années.